C'est là une question qui pourrait guider une réflexion et une recherche approfondie sur les potentialités réelles des TIC et du Volontariat dans l'optique d'un développement humain durable. Une telle problématique supposerait aussi une redéfinition claire et pratique de la notion centrale de Volontariat en tant que acte de solidarité, d'échange et de partage équitable, donc force motrice pour une "société humaine nouvelle".
Il faudra dès lors interroger les principes même du Volontariat tel qu'accepté aujourd'hui et notamment le principe de l'engagement individuel
Il est connu que dans certaines sociétés, notamment africaines, l'engagement écrit ou même oral d'une personne morale peut tenir lieu d'un contrat pour toute une collectivité. Dès lors, il serait important de mener des recherches empiriques sérieuses sur la perception de la notion de Volontariat dans ces sociétés où un contrat social moral ou symbolique tacite peut pousser des individus à déléguer leur « plein gré » à une tierce personne, tels les aînés sociaux, guides religieux, chefs de clan, chefs de village, chefs de quartier ou tout autre personne investie d'un certain pouvoir. C'est la condition indispensable pour évaluer tout le potentiel humain disponible pour un développement social durable dans ces sociétés.
Djibril Fall